Worthington/Warrington (et Fitch) - 2ème Partie (Tome 2)

  Le chauffeur britannique revient dès le premier chapitre de The Mystery of the Stuttering Parrot/Le Perroquet qui bégayait. En effet, il semble que les trois premiers chapitres du deuxième tome se déroule dans la foulée de la fin du premier. Il est possible, même si cela n'est pas explicite, que Jupiter/Hannibal et Peter soient sortis tout juste de leur entretien avec Alfred Hitchcock et qu'ils disposent donc encore des services de Warrington/Worthington qui les a conduits vers les studios du réalisateur à la fin du premier tome.
  Celui-ci attend les deux détectives après leur visite à celui qu'ils ont cru être M. Fentriss, juste avant que Jupiter/Hannibal ne se rende compte de l'imposture dont ils ont été dupes:

Boiry, 1981.

  "At the kerb was a Rolls-Royce with gold plated fittings.As a prize for winning a contest, Jupiter was allowed the use of this handsome car, complete with Worthington, an English chauffeurn for thirty days.
  "I guess we'd better go home, Worthington," Jupiter said, as he and Pete climbed into the back of the old but luxurious car. "The parrot came back of its own accord."
  "Very good, Master Jones," Worthington replied in a crisp British accent.
  He pulled the car forward and manoeuvred it to turn round. As he did so, Jupiter stared out the window at the garden of Mr. Fentriss's home - the house itself was hidden from sight behind palm trees and flowering bushes.
  "Pete," he said abruptly, "please examine the scene carefully. Something is wrong, but I cannot detect what."
  [...] They had gone almost ten blocks when suddenly Jupiter whirled around.
  "Worthington!" he cried. "We have to go back. Fast!"
  "Very good, Master Jones." The chauffeur deftly wheeled the big car round. "Go back it shall be."
  
Jacques Poirier, 1967.

  "Une Rolls noire à dorures attendait au bord du trottoir: c'était celle qu'Hannibal avait à sa disposition pour trente jours, grâce à un prix gagné dans un concours.
  Hannibal interpella Warrington, le chauffeur anglais.
  "Il va falloir rentrer: M. Fentriss a retrouvé son perroquet.
  -Très bien, monsieur Hannibal", répondit le chauffeur, pendant que les garçons grimpaient dans la luxueuse voiture.
  Tandis que Warrington faisait demi-tour, Hannibal jetait un dernier coup d’œil au jardin de M. Fentriss. La végétation luxuriante dissimulant la maison.
  "Peter, dit soudain Hannibal, observe bien ce que tu vois. Il y a quelque chose d'incongru." 
  [...] On roulait déjà depuis un moment lorsque, soudain, Hannibal se retourna.
  "Warrington, il faut retourner là-bas! Vite.
  -Nous y retournons donc, Monsieur Hannibal, répondit calmement le chauffeur en amorçant un demi-tour."

  Jacques Poirier illustre aussi les toutes premières lignes du Chapitre 2:
  
  "The big Rolls-Royce raced down the winding street. When they had covered nine blocks, Pete and Jupiter saw a small, black foreign car pull out of a driveway ahead and turn towards them. It picked up speed swiftly and raced past them. They just had time to see the figure of the man at the wheel.
  The driver was a very fat man, wearing large glasses. They couldn't see his face well because it was turned away from them."

Jacques Poirier, 1967.

  "La grande Rolls filait à toute allure. Un pâté de maison la séparait encore du but, lorsque Peter et Hannibal virent une petite voiture noire, de marque étrangère, déboucher d'une allée, et rouler à leur rencontre. Elle les croisa sans ralentir; ils eurent à peine le temps d'apercevoir le conducteur, un gros homme, portant d'épaisses lunettes. Ils ne virent pas son visage car il avait la tête tournée de l'autre côté."

  Le début du Chapitre 3, où l'on assiste au face à face entre Worthington/Warrington et Adams, l'employé du trafiquant d'art Huganay, est illustré par Jacques Poirier (édition de 1967), Madeleine Prévost (1977) et Boiry (1981):
 
Jacques Poirier, 1967.

  "The two cars stopped, the wing of the sedan barely an inch from the gleaming paintwork of the fine old Rolls-Royce. Worthington descended from the driver's seat with speed but dignity, and confronted the small, sharp-eyed man who came charging out of the front seat of the sedan.
  "Why don't you watch where you're going, you big ape?" the small man shouted at him. Worthington drew himself up to his full six feet two.
  "My man," he said, "I was leaving the premises at a moderate speed. You were racing in here recklessly. If you had damaged this car, it would have gone hard with you."
  Worthington sounded as if he meant every word he said, and the smaller man, dressed in new, flashy clothing, fell back a step.
  "Watch youself!" he growled. "I don't take lip from servants."
  "Do not," Worthington said, "call me a servant. Or I shall chastise you properly."
  He reached out as if to take the small man by the lapels of the coat and shake him. The other hastily darted a hand in under his jacket."

Madeleine Prévost, 1977.

  "Les deux automobilistes s'étaient immobilisés, le pare-chocs de la limousine à deux centimètres de la
superbe carrosserie de la Rolls. Warrington, rapide mais digne, descendit de voiture et se trouva en face de l'autre conducteur, un petit homme au yeux vifs qui s'étaient précipité à sa rencontre.
  "Tu ne peux pas regarder où tu vas, espèce de grand singe? vociférait l'inconnu.
  -Mon ami, répondit Warrington, qui dominait son interlocuteur d'une tête et demie, je quittais cette propriété à une allure raisonnable. C'est vous qui conduisiez sans la moindre prudence. Vous avez de la chance de n'avoir causé aucun dommage à mon véhicule, car vous auriez eu à vous en repentir."
  Le ton de Warrington n'était rien moins qu'amical. Le petit homme, qui portait des vêtements aux couleurs criardes et semblait autant manquer de vigueur que de distinction, recula d'un pas.
  "Attention à toi! grogna-t-il. Je n'ai pas l'habitude de me laisser insulter par des larbins.
  -Je vois, dit Warrington, que monsieur a besoin d'une petite leçon de savoir-vivre."
  Tendant les bras, il voulut saisir l'inconnu aux épaules. Mais celui-ci, l'esquivant, plongea la main dans sa veste, sous son aisselle gauche."

Boiry, 1981.

  Cette confrontation est suivie d'un face-à-face entre Jupiter/Hannibal et M. Huganay. Le chef des jeunes détectives y déploie ses talents de comédien et de fin stratège (l''extrait figure dans l'article principal). L'explication des observations et du jeu psychologique de Jupiter/Hannibal face à l'escroc est malheureusement tronquée. Le chauffeur, impressionné, réagit à la performance. Ce sont des félicitations qui cimentent un respect, une amitié partagés qui se développent entre Worthington/Warrington et les Trois Jeunes détectives:

  "You handled the situation very well," Worthington said, as Jupiter got back into the car. "May I say that I was proud of you?"
  "Thank you, Worthington," Jupiter said."

  "Si vous le permettez, monsieur Hannibal, dit Warrington, j'aimerais vous exprimer à quel point j'ai admiré votre conduite au cours de ce regrettable incident.
  -Merci, Warrington."

  Le début de ce deuxième volet est déjà riche en rencontres, et ce n'est pas terminé. On peut encore apercevoir le visage du chauffeur britannique, à l'arrière-plan et au volant de la Rolls, dans trois illustrations se référant à la scène suivante du Chapitre 3 alors que nos amis font la rencontre de Miss Waggoner:
 
  "[...] If you want to know what I think - "
  "What is it, Worthington?" Jupiter interrupted to ask.
  "Someone in the road, Master Jones," the chauffeur answered. "A lady who seems to have lost something."
  The boys looked out. Turning a corner, Worthington had jammed on the brakes, bringing the car to an abrupt stop.
  A small, plump woman was standing in the road, quite oblivious to trafic, peering into the bushes and calling, "Here, Pretty, Pretty. Come to Irma. I have some nice sunflower seeds for you."
  "Someone in difficulty," Jupiter said. "We'd better see if we can help."
  They got out of the car and approached the woman [...].
   [...] After exclaiming a few times, she asked them to come into her house to talk about the strange disappearance of Little Bo-Beep.
  "Wait for us, Worthington," Jupiter called to the chauffeur, and he and Pete accompanied the small woman up a brick path to a bengalow hidden behind a screen of banana trees."

Harry Kane, 1964.
Roger Hall, 1967.





















   "Soudain, Warrington freina brusquement.
  Sur la chaussée, se tenait une dame, petite et rondelette, qui, sans prêter la moindre attention à la circulation, paraissait s'adresser à un personnage dissimulé dans les buissons qui bordaient la route.
  "Viens ici, mon joli! Viens, mon coco! Viens chez tante Irma! J'ai de bonnes petites graines à te donner..."
  -Descendons, fit Hannibal. Nous pouvons peut-être donner un coup de main à cette dame."
  Les garçons descendirent donc de voiture et s'approchèrent de la dame [...].
  [...] "Il faut, dit-elle, que vous veniez chez moi: je vous expliquerai comment Patapon a disparu et vous m'aiderez peut-être à le retrouver.
  -Attendez-nous, Warrington", dit Hannibal au chauffeur.
  Quelques instants plus tard, les garçons étaient assis dans le salon d'un bengalow qu'un bouquet de bananiers séparait de la rue."

Jacques Poirier, 1967.

  Avez-vous remarqué que, sur les deux illustrations anglo-saxonnes, le volant de la Rolls est logiquement placé pour une voiture anglaise? Sur la toute première illustration de cet article annexe, Boiry semble y avoir pensé. Ce qui n'est pas le cas de Jacques Poirier ci-dessus ou à chacune des fois où il le dessine dans la voiture.
  D'autre part, Boiry a aussi dessiné cette scène, mais seule Miss Waggoner y figure, et comme cet article est consacré à Worthington/Warrington, je n'ajouterai pas l'illustration en question.

  Dans l'article principal, une partie est consacrée à Carlos Sanchez, le petit Mexicain. Il se rend au Paradis de la Brocante suite au Ghost-to-Ghost Hookup/Relais fantôme lancé pour la première fois dans la série. Authentique mordu d'automobile, à peine les présentations faites avec le trio dans le Chapitre 6, il manifeste son intérêt pour la Rolls-Royce:

  "[...] The au-to, it is where? May I see it?"
  "The au-to?" Jupiter sidn't get it, but Pete did.
  "He wants to know where the Rolls-Royce is," he said.
  "Oh. The car is in the garage," Jupiter told Carlos.
  "A golden au-to!" Carlos said. "It must be beautiful. I wish so much to see it."

  "Est-ce que je pourrais admirar l'auto? demanda [Carlos]
  -Quel auto? s'étonna Hannibal.
  -Il veut parler de la Rolls, expliqua Peter.
  -Elle est au garage, dit Hannibal.
  -Una auto dorada. J'aimerais bien l'admirar...", murmura Carlos.

  Et c'est ainsi que pour le remercier des informations précieuses qu'il leur fournit, les détectives le récompensent entre autres, toujours au Chapitre 6, avec une virée dans la luxueuse voiture en direction du quartier défavorisé où il habite avec son oncle. Jacques Poirier n'illustre que la voiture:

  "It was an odd procession that started south along the coast road a couple of hours later. Leading the procession was the huge old Rolls-Royce with gold-plated fittings. Worthington, of course, was driving, and Jupiter, Pete and Carlos were in the rear seat [...].
  Carlos could hardly keep his excitement in check. He ran his fingers over the gold plating, touched the tanned leather covering the seats, and stared wide-eyed at the gold-plated telephone, with which the car was eqipped.
  "A golden au-to!" he kept repeating. "Such beauty! Never did I have the dream of riding in such an au-to." [...]
  Behind the Rolls-Royce came the junk yard's smaller truck, with Konrad driving it [...]
Jacques Poirier, 1967.
Eventually the procession of car and truck entered a section of very small and very run-down houses, with open fields where some crops were being grown. This was the neighbourhood where Carlos lived. Boys and girls came running out to stare at the Rolls-Royce. Carlos waved to them.
  "José!" he shouted. "Esteban! Margarita! See! I ride in the golden au-to!"
  Presently there were so many ragged children crowding round that Worthington had to stop the car. They all wanted to touch the Rolls-Royce, but Carlos spoke to them sharply in Spanish, and they drew back.
  "Shall I proceed now, Master Jones?" Worthington asked. He never lost his temper, no matter what happened.
  "No, Worthington," the boy told him. "The truck hasn't caught up with us yet. We don't want to lose it."
  As they waited, Carlos pointed across some vacant ground. A block farther on was a tumble-down shanty with an old greenhouse behind it.
  "There I live," he said. "Uncle Ramos and I. We can walk there. We do not need to ride in this beautiful au-to all the way. The road is very bad."
  Jupiter accepted the suggestion, and all three boys clambered out.
  "Thank you, Worthington," Jupiter said. "We will not need to drive back with you. We can't ride back in the truck with Konrad."
  "Very good, Master Jones," Worthington said, and the big car drove off."

   "Ce fut un étrange cortège qui quitta Rocky quelques deux heures plus tard. En avant, bien sûr, roulait la magnifique Rolls avec Warrington au volant. Hannibal, Peter et Carlos avait pris place derrière [...].
  Carlos ne pouvait retenir son émotion. Du bout des doigts, il caressait les garnitures dorées, le cuir des sièges; les yeux écarquillés, il contemplait le téléphone plaqué or.
  "Toute dorada, une auto toute dorada! répétait-il. Je n'ai jamais pensé que je roulerais un jour dans une auto pareille." [...]
  Derrière la Rolls, roulait un camion du Paradis de la Brocante, conduit par Konrad [...].
  [...] Après avoir quitté Rocky, le cortège arriva dans une région déshéritée. On y voyait des champs avec de pauvres récoltes et des maisons délabrées. Garçons et filles accourraient pour admirer la belle Rolls, et Carlos, se mettant à la fenêtre, criait:
  "José! Esteban! Margarita! Regardez! Je roule dans l'auto dorada!"
  En arrivant à l'entrée d'un chemin défoncé, Carlos proposa qu'on fît le reste de la route à pied, pour ne pas abîmer les amortisseurs de la Rolls.
  "Ce n'est pas loin, maintenant", expliqua-t-il.
  Hannibal renvoya donc Warrington, en déclarant que son ami et lui rentreraient en camion."

  C'est la dernière intervention de Worthington/Warrington dans le roman, malheureusement pour nos amis qui auraient bien eu besoin de lui après l'altercation avec M. Claudius et la fuite de celui-ci (Chapitre 6):

  "[...] If I hadn't dismissed Worthington, we could pursue him," Jupiter added, as they watched the sedan disappear round a corner."

  "[...] Si seulement je n'avais pas renvoyé Warrington! ajouta Hannibal."

   Cependant, la voiture de luxe refait son apparition à deux reprises dans la suite de l'intrigue. La moitié du visage que l'on peut voir sur l'illustration de Jacques Poirier ci-dessous n'est pas celui du chauffeur habituel mais celui d'un remplaçant. Il s'agit d'un certain Fitch avec qui le courant ne passera pas aussi bien (Chapitre 10):

  "This seems to be the first address," Pete said, consulting a slip of paper with two names and addreses written on it. "Stop here."
  "You bet," said the man who was driving the Rolls-Royce the following morning. He was a short man with shrewd, inquisitive eyes, named Fitch. When Jupiter had phoned to ask for Worthington and the car, the Rent-'n-Ride Auto Rental Agency had informed him that Worthington was away. That was a disappointment, because the boys were used to Worthington. However, there was nothing to do but agree to another driver.
  [...] "You kids going to do some detecting to-day?" Fitch asked. "Worthington was telling me about your set-up. Say, anytime you need help, call on me. I was a bank guard once." He tapped his forehead. "Believe me, what I don't know about crooks isn't worth knowing."
  Neither of the boys thought much of the new driver. Pete gave a short nod and said, "Thank you, Fitch. However, to-day we're just going to try to trace some missing parrots."
  "Trace some missing - " Fitch began, and his face got red. "Okay, I can take a hint."
  He turned round and picked up a newspaper. He thought Peter was joking."

Jacques Poirier, 1967.

  "Voilà la première adresse, dit Peter après avoir consulté un  papier qui en portait deux. Arrêtez-vous ici s'il vous plait.
  D'accord", fit le chauffeur. On était le lendemain matin, et le chauffeur n'était pas Warrington retenu ailleurs, mais un certain Fitch aux yeux fureteurs.
  La voiture s'arrêta au bord du trottoir. Fitch se tourna, avec un sourire, vers Peter et Bob. [...]
  "Alors, les gamins? Encore une enquête policière? demanda Fitch. Warrington m'a raconté ce que vous faites. Si vous avez besoin d'un coup de main, n'hésitez pas. J'ai été veilleur de nuit dans une banque. Les escrocs, je les connais."
  Les garçons ne trouvaient pas le nouveau chauffeur très sympathique.
  "Merci, Fitch, dit Peter avec un signe de tête. Aujourd'hui, nous chassons le perroquet.
  -Vous chassez le...? Bon, ça va. Pas la peine de vous payer ma tête."
  Il se plongea dans le journal: il avait cru que Peter se moquait de lui."

NOTE: la traduction omet ce que je traduit par "Ce fut une déception pour les garçons qui s'étaient habitués à Warrington. Mais ils n'avaient pas d'autre choix que d'accepter un chauffeur remplaçant." Elément supplémentaire qui manifeste leur attachement avec ce personnage presque considéré comme le quatrième détective de l'agence

  Cette première impression négative sera renforcée lorsque Fitch semble fausser compagnie à Peter et et Bob dans le même chapitre, après une transaction pour récupérer l'un des perroquets de John Silver:

  "We'll go straight back to Headquarters," Pete said, "and see if - Say, where is the car?"
  The car, which they had left at the kerb, was nowhere in sight.
  "That Finch!" Bob said. "Going off and leaving us here!"
  "Maybe it's his idea of a joke," Pete answered."

  "Nous allons retourner directement au PC et nous verrons bien si... commença Peter. Hé! là, où est la voiture?"
  La Rolls avait disparu.
  "Ce Fitch nous a plantés là et il est parti! s'écria Bob.
  -C'est peut-être une plaisanterie de sa part, dit Peter."

  On apprend par la suite, au Chapitre 11, que c'était M. Claudius qui était l'instigateur de cette apparente défection:

  "May I ask a question, Mr. Claudius? How did you get rid of Fitch and the car?"
  "Easily, my boy," The fat man chuckled. "I went to the Rent-'n-Ride Auto Agency to secure a car that wouldn't be recognised as easily as my Ranger. There I discovered the amazing Rolls-Royce you boys had been riding round in. I also learned about the mobile phone in the car.
  "To-day we followed you here, and while you were in the house I went to a corner store and called the mobile phone. I told Finch I was calling from inside the house. I said you boys were staying to lunch and he wouldn't be needed before afternoon. So off he went."

  "Monsieur Claudius, comment avez-vous fait pour vous débarrasser de Fitch et de la voiture?"
  Le gros homme gloussa de plaisir.
  "Rien de plus facile, mon bonhomme. Hier, je suis allé à l'agence de location de voitures pour en louer une qui serait moins facile à reconnaître que ma Ranger. Là, j'ai vu cette extraordinaire Rolls dont vous vous servez. J'ai demandé quel était son numéro de téléphone. On me l'a donné.
  "Aujourd'hui, je vous ai suivis jusqu'ici. Pendant que vous étiez dans cette maison, je suis allé dans une cabine téléphonique, j'ai appelé la Rolls, et j'ai dit à votre chauffeur que j'étais le propriétaire de la maison, que vous restiez déjeuner avec moi, et qu'il pouvait disposer. Alors, il est parti."
 
  Ce n'est pas la première fois que l'utilisation de la Rolls-Royce déssert les jeunes détectives. C'est pourquoi, Jupiter/Hannibal remet en question certains détails pratiques de leurs enquêtes au Chapitre 13:

  "Our gold-plated Rolls-Royce," [Jupiter] said, "twice enabled someone to pick up your trail. This teaches us a lesson. In conducting an investigation, it is unwise to attract notice by our mode of transport, our apperance, or our conduct."

  "L'expérience montre, dit [Hannibal], que notre Rolls dorée a permis deux fois à des éléments hostiles de retrouver notre trace. Il faut tirer de ces constatations les conclusions qui s'imposent. Dans la conduite d'une enquête, il est dangereux d'attirer l'attention, aussi bien par le mode de transport utilisé que par l'accoutrement ou le comportement."

  Au Chapitre 16, c'est de nouveau Fitch qui est de service pour la diversion fomentée par le détective en chef. On peut constater que le feeling ne passe toujours pas:

  "Thus, when the Rolls-Royce arrived at The Jones Salvage Yard a few minutes later, all three of the boys climbed in slowly, giving any unseen watcher every chance to observe them.
  The little chauffeur, Fitch, was driving again. He favoured them with a yellow-toothed grin.
  "Locate any good missing parrots lately?" he asked.
  "Several," Jupiter said shortly. "One of them is badly wanted by the police. Now drive us out the gate and go around the salvage yard by the back road. As you go down the back road, drive very slowly but don't stop."
  Flushing lightly, the chauffer turned to his job. The car drove out with the boys in plain sight. When it turned the corner at the rear of the yard, however, and slowed down, Pete and Jupiter scrambled out.
  "Wait for us at Headquaters!" Jupiter yelled, then he and Pete dived through Red Gate Rover before anyone who might have been following could possibly have noticed that they had left the Rolls.
  "Well, Master Andrews," Fitch said, sounding sarcastic, "where to go? Got some criminal parrots to track down?"

Jacques Poirier, 1967.

  "Quelques minutes plus tard, la Rolls vint s'arrêter devant le Paradis de la Brocante, et les trois garçons grimpèrent à l'intérieur, sans prendre la moindre précaution pour n'être pas aperçus par un observateur éventuel - au contraire.
  Fitch était de nouveau au volant. Il sourit aux garçons de toutes ses dents jaunes.
  "Alors? demanda-t-il. Encore la chasse aux perroquets?
  -Exactement, répondit Hannibal sèchement. L'un deux est soupçonné de vouloir assassiner le président des Etats-Unis. Voulez-vous, s'il vous plaît, contourner les bâtiments du Paradis par l'autre côté? Lorsque vous y serez arrivé, conduisez très lentement, mais ne vous arrêtez pas."
  Non sans un mouvement d'humeur, le chauffeur obéit.
  Lorsque la Rolls se trouva derrière le Paradis de la Brocante, Peter et Hannibal sautèrent dehors.
  "Attends-nous au PC!" cria Hannibal à Bob.
  Puis les deux garçons rentrèrent dans le Paradis par le Roquet de la porte rouge, avant que quiconque ait pu voir qu'ils avaient quitté la Rolls.
  "Eh bien, monsieur Bob, demanda Fitch d'un ton sarcastique, où va-t-on les chercher ces perroquets?"

NOTE: On peut remarquer la différence de traduction pour la réplique de Jupiter qui dit qu'un des perroquets "est recherché activement par la police" (ma traduction). Dans la bouche d'Hannibal, "l'un deux est soupçonné de vouloir assassiner le président des États-Unis." De même, "un léger rougissement" ("flushing lightly"), que l'on suppose de colère de la part de Fitch, est substitué par "un mouvement d'humeur".

Jacques Poirier (quatrième de jaquette), 1967.
  Ce sera tout pour The Mystery of the Stuttering Parrot/Le Perroquet qui bégayait. J'ai relu jusqu'à maintenant la moitié de la série et Fitch n'a pas remontré le bout de son nez. On peut le regretter, pour les scènes comiques dont ses apparitions auraient pu être le résultat.

SOURCES DES ILLUSTRATIONS:

Illustrations américaine et britannique: T3I Reader's Site (The Stories).
Illustrations françaises: Scribd (Utilisateur: Claudefermas) (éd. 1967)/Series Book Art - The Thrre Investigators by Ian Regan (éd. 1977)/Exemplaire personnel (éd. 1982).

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