The Ghost-to-Ghost Hookup/Le Relais Fantôme - 1ère Partie (Tome 2)

  C'est dans The Mystery of the Stutterring Parrot/Le Perroquet qui bégayait qu'est mis en place ce système de communication permettant aux trio d'obtenir des renseignements concernant leurs enquêtes. Bien évidemment, il parait très archaïque voire ridicule pour les lecteurs de nos jours. Le téléphone portable, Facebook et les autres réseaux sociaux sont d'une efficacité bien plus redoutable. Cependant, lorsque j'ai lu cette série, il y a plus de vingt ans, il n'y avait pas encore toute cette technologie qui fait désormais partie de notre quotidien, et le Relais fantôme pouvait paraître encore crédible pour le gamin que j'étais. L'idée est naturellement attribuée à Jupiter/Hannibal, mais on découvre que c'est à partir de réflexions de Bob à la fin du Chapitre 4 qu'elle germe dans l'esprit du détective en chef, qui la développe dans le Chapitre 5:

  "Yet somehow we must locate Mr. Claudius or admit failure."
  "Well, I have an idea," Bob said. "Let's just ask people if they've seen Mr. Claudius's car. If we ask enough people, someone is sure to have noticed it. And if we find the car, he's bound to be someplace near it."
  "People," Jupiter said, "are very unobservant. Even eye-witnesses to an occurrence contradict each other."
  "Not kids," Bob said. "Kids are very observant of anything that interests them. Every boy is interested in cars. If we asked a few thousand boys all around Los Angeles and Hollywood, I'll bet we'd turn up one who remembered the car perfectly."
  Jupiter had that look on his face which meant his mental machinery was in overdrive. "Your idea is brilliiant, Bob."
  "Is it?" Bob stared at him. "You really mean brilliant?"
  "Ingeniuously simple and therefore brilliant," Jupiter said. "As you state, boys of all ages are interested in cars, especially unusual cars. We must ask boys all over town until we find one who has seen the car. Then we'll know Mr. Claudius is near. Obviously we cannot ask each boy personally."
  "Then how'll we do it? Pete asked blankly."
  "Jupiter leaned forward and looked at them.
  "We'll use a Ghost-to-Ghost Hookup," he declared.
  Their stocky partner looked at them as if they knew what he was talking about. But Pete and Bob didn't have the foggiest idea what he meant.
  "What's a Ghost-to-Ghost Hookup?" they asked at the same time.
  "It is a method of contacting thousands of boys for information without speaking to them directly."
   "Where do the ghosts come in?" Bob asked.
  "There are no actual ghosts involved," Jupiter said. "However, the boys we contact won't know us, most of them, and we won't know them. To us they will be just voices on the telephone. If we call them 'ghosts', it will be quite appropriate. Also, it will be a name that has flavour and colour."
  "It sure does have flavour and colour," Bob agreed.
  "In addition" - Jupiter was just getting well wound up -"when we refer to these unknown informants as 'ghosts', no one who hears us will have any idea of what we are talking about. It will be our secret."
  "Well, that makes sense," Pete agreed. [...]
  "Sure," Bob agreed. "But how does it work?" [...]
  "This is our method of procedure. First I will call five friends and ask them if they have seen the black Ranger. Assuming they haven't, I will ask them to call five friends, pass along the description, and ask those five each to call five more. They in turn will call five more, and so on until we get results. Each individual called will be given this telephone number. Anyone who can give us information about the car is to call us back here to-morrow morning at ten o'clock and relay the information to us.
  "Now, is the procedure clear?"
  "Whiskers!" Bob said. "Jupe, that's terrific!"
  "Wow!" Pete broke in. "By morning every boy in Southern California will be looking for that black Ranger."
 
Jacques Poirier, 1967.

  "Néanmoins, il faut retrouver M. Claudius ou s'avouer battus.
  -Moi, j'ai une idée, intervint Bob. Nous pouvons questionner les gens. A la longue, nous trouverons bien quelqu'un qui aura remarqué la voiture de M. Claudius. Et une fois que nous aurons repéré la voiture, Claudius ne sera pas loin.
  -Les gens manquent totalement d'esprit d'observation, objecta Hannibal. Le plus souvent, les témoins oculaires d'un accident se contredisent.
  -Pas les enfants, répliqua Bob. Les enfants sont de très bons observateurs de tout ce qui les intéresse. Et tous les garçons s'intéressent aux autos. Sur quelques milliers de garçons de Hollywood et de Los Angeles, je suis certain qu'il s'en trouverait au moins un qui se rappellerait parfaitement la Ranger de M. Claudius.
  -Bob, s'écria Hannibal, ton idée est brillante!
  -Tu le penses vraiment, ou tu te moques de moi?
  -Je le pense vraiment. Elle est ingénieuse et simple, donc brillante. Tu as raison: les garçons s'intéressent aux voitures, surtout à des voitures qu'ils n'ont pas l'habitude de voir souvent. Seulement, de toute évidence, nous ne pouvons questionner plusieurs milliers de garçons à nous trois.
  -Alors qu'allons-nous faire?" demanda Peter, qui ne comprenait pas pourquoi l'idée de Bob était brillante si elle était en même temps irréalisable.
  Hannibal se pencha vers ses compagnons et déclara:
  "Nous allons organiser un relais fantôme."
  Hannibal avait annoncé sa décision du ton dont on parle des choses les plus courantes. Mais ni Peter ni Bob n'avaient la moindre idée de ce que leur ami entendait par un relais fantôme.
  "Qu'est-ce que c'est que cette bête-là? demandèrent-ils d'une seule voix.
  -Une méthode consistant à recueillir de l'information sans avoir un contact direct avec les informateurs, expliqua Hannibal.
  -Qu'est-ce que les fantômes viennent faire là-dedans?
  -Il n'y a pas réellement de fantômes. Il y a simplement des milliers d'informateurs qui travailleront pour nous et que nous ne connaîtrons pas. De là ce nom de fantôme. C'est un nom pittoresque.
  -C'est le moins qu'on puisse dire.
  -Autre avantage: comme je viens d'inventer cette expression, les profanes qui nous entendront parler ne comprendront pas de quoi il s'agit.
  -Très juste! remarqua Bob.
  -D'ailleurs, ajouta Peter, si tu as inventé la méthode, tu peux l'appeler comme tu veux.
  -Et comment fonctionne-t-elle? demanda Bob
  [...]"Je vais commencer par téléphoner à cinq copains à qui je demanderai s'ils ont vu une ranger noire. Admettons qu'ils n'aient rien vu. Dans ce cas, je chargerai chacun d'entre eux de poser la même question à cinq de leurs amis, qui recommenceront avec cinq des leurs, etc., jusqu'à ce que nous obtenions des résultats. Chaque correspondant recevra communication de notre numéro de téléphone. Toute personne susceptible de nous renseigner sur la voiture recherchée devra nous appeler demain matin à dix heures, afin de nous transmettre directement l'information recueillie. Maintenant, avez-vous compris ce qu'est un relais fantôme?
  -Sensationnel! s'écria Bob.
  -Mazette! fit Peter. D'ici demain matin, il n'y aura pas un garçon en Californie qui ne soit en train de rechercher la Ranger noire.

  Et puisque chacun apporte sa pierre, en en faisant ainsi techniquement une idée collective, c'est Peter qui suggère d'offrir une récompense. On voit aussi dans cet extrait le caractère débrouillard mais néanmoins professionnel du trio (l'argent qui leur est dû est investi pour le bien de l'investigation):

  "[...] Do either of you see any flaws in the scheme before we begin?"
  "Shouldn't we offer a reward?" Pete asked. "It's customary to offer a reward for information."
  "That's right," Bob said. "It'll keep everybody more interested."
  "An excellent point." Jupiter was thinking hard. "But what can we offer? We haven't any money to speak of." [...]
  For a minute that had them all bothered. Then Pete remembered that Mr. Jones owed them something for work they had done helping repair items that he could resell. They added it up, and together the three of trhem had $25.13 coming. So they agreed that as a reward for information they would offer a ride in the gold-plated Rolls-Royce and anything in the junk yard valued at not more than $25.13.
  With that settled, they started phoning. Jupiter phoned his five friends. None of them had seen the black car, but they all agreed to phone five more friends and pass the message along.
  [...] Pete phoned next, and then Bob. It didn't take much explanation. Every boy they talked to caught on quickly, and was tickled to be in on an important investigation.
  Even as they finished phoning, Bob and Pete knew the first ones they had talked to were spreading the message."

Boiry, 1981.

  "Voyez-vous quelque chose à reprendre à ce système? demanda Hannibal.
  --Je pense, dit Peter, que nous pourrions offrir une récompense. C'est ce qu'on fait généralement lorsqu'on est à la recherche d'un renseignement.
  -Exact, reconnut Bob. Cela rendra la chose plus intéressante pour les correspondants.
  -L'idée est bonne, déclara Hannibal. Mais que pouvons-nous offrir? Nous n'avons presque pas d'argent.
  -Une promenade en Rolls, suggéra Peter. N'importe quel garçon qui s'intéresse aux voitures serait ravi de faire un tour dans la nôtre. Nous lui permettrions même d'utiliser le téléphone qui se trouve à bord pour appeler ses amis.
  -Nous pourrions aussi, proposa Bob, récompenser le premier informateur en le laissant choisir un petit cadeau dans le Paradis de la Brocante.
  -Je ne connais pas un seul garçon qui ne serait alléché par une offre pareille, renchérit Peter.
  -Malheureusement le Paradis n'est pas à nous, objecta Hannibal. Comment pourrions-nous donner quelque chose qui ne nous appartient pas?"
  L'objection était de taille. Mais Peter se rappela que M. Titus Jones, l'oncle d'Hannibal, devait une petite somme aux garçons, car ils l'avaient aidé à réparer des objets qu'il voulait vendre. L'addition faite, ils se trouvèrent collectivement en possession d'un crédit de 25 dollars et 13 cents. On tomba d'accord pour offrir une récompense consistant en a) une promenade dans la Rolls dorée; b) un objet à choisir dans le stock du Paradis de la Brocante, pour une valeur n'excédant pas $25,13.
  Cela étant réglé, on commença à téléphoner. Hannibal appela le premier ses cinq amis. Aucun d'entre eux n'avait remarqué la Ranger, mais ils acceptèrent tous de collaborer au relais fantôme.
  [...] Peter et Bob [prirent] la relève. Ils n'eurent aucune difficulté à se faire comprendre de leurs camarades et à s'assurer leurs concours. Les garçons étaient ravis de participer à une véritable enquête.
  Bob et Peter n'avaient pas encore fini de téléphoner eux-mêmes que déjà leurs premiers correspondants transmettaient le message."

  Les premiers résultats se font connaître au Chapitre 5, hélas, ils se révèlent infructueux:

  "[...] Just at that moment the phone rang. Jupiter grabbed it as if it might have been planning to fly away.
  "Hello, Jupiter Jones speaking," he said. "Yes, that's right. I'm the one seeking information about... You did? First tell me, did it have a licence plate that ended in thirteen?... Oh, it didn't?... I'm very sorry, but it wasn't the car we are trying to trace. Thank you just the same, though."
  He hung up, looking disappointed.
  "A boy in Hollywood," he said. "But it was the wrong licence plate."
  The phone rang again. This time he remembered to hold it near the loudspeaker he'd made so the others could hear the conversation. It was a boy in Santa Monica, who had seen a black Ranger parked outside a restaurant the night before. But a young couple had driven off in it, and it was several years old. Wrong car again.
  In all, there were eight more calls. Jupiter expertly questioned everyone who called, but it was obviously the wrong car every time.
  The Ghost-to-Ghost Hookup had been a dud! They still didn't have a clue to lead them to Mr. Claudius."

  "A dix heures précises, le téléphone sonna.
  Hannibal saisit le récepteur, non sans quelque précipitation, comme s'il avait craint que l'objet s'envolât.
  "Allô? Ici, Hannibal Jones... Oui, c'est moi qui recherche des renseignements sur... Oui, oui? Dites-moi d'abord si le numéro d'immatriculation finissait bien par 13?... Non?... Alors je regrette. Ce n'est pas la voiture que je cherche à identifier. Merci tout de même."
  Il raccrocha, l'air déçu.
  "Un garçon de Hollywood, commenta-t-il. Mais ce n'est pas notre Ranger..."
  Le téléphone sonna.
  Plus, calme, Hannibal n'oublia pas, cette fois-ci, de placer le récepteur près du micro qu'il avait installé dans le bureau de façon que ses amis puissent entendre ses entretiens téléphoniques.
  Le correspondant s'annonça. Il téléphonait de Santa Monica et il avait vu une Ranger noire devant un restaurant, la veille au soir. Un couple en était sorti. La Ranger était nettement usagée. Ce n'était donc pas la bonne.
  Il y eut encore huit coups de téléphone. Hannibal prit soin de poser les questions nécessaires et s'assura ainsi que les voitures signalées n'étaient pas celle qu'il voulait identifier.
  Autrement dit, le relais fantôme n'avait rien donné.
  Et les trois jeunes détectives n'avaient toujours pas la moindre indication leur permettant de remonter jusqu'à M. Claudius."

  La déception reste de courte durée puisque, dans le chapitre suivant, Carlos fait son apparition et les informations qu'il révèle au trio lui permet de se relancer dans l'enquête. Carlos bénéficiera d'une récompense un peu plus généreuse au vu de sa pauvreté:

  "I see," [Jupiter] said. "Well, you've given us some very valuable information and that's worth a part reward anyway. You see, what we were really hoping to do was to locate the car and that way get an idea where Mr. Claudius lives."
  "Where the fat man live?" Carlos brightened. "Oh, now I understand."
  He fished into his pocket for something.
  "When the fat man leave my Uncle Ramos," he said, "he promise him much money if he remember where he sell all the parrots. He give him this card."
  He handed Jupiter a calling card. It had Mr. Claudius's name and address on it. The Ghost-to-Ghost Hookup had tracked down the fat man after all!"

  "Bon, fit [Hannibal]. Écoute, Carlos, de toute façon tu as droit à une partie de la récompense, puisque tu nous as mis sur la voie de ce que nous cherchons. Ce que nous espérions savoir, c'était l'adresse de M. Claudius.
  -L'adresse du gros señor! s'écria Carlos, dont les yeux brillèrent de joie. Oh! mais ça, c'est facile!"
  De sa poche, il tira une carte de visite.
  "Le gros señor a donné sa carte à mon oncle Ramos pour qu'il le prévienne s'il retrouve une des personnes à qui il a vendu les papagayos."
  Sur la carte, on lisait le nom et l'adresse de M. Claudius. Grâce au relais fantôme, le renseignement désiré était obtenu."

  Jupiter utilise une seconde fois le procédé, sur une plus petite échelle, au Chapitre 9. L'objectif est cette fois-ci de mettre la main sur les perroquets:

  "[...] I certainly don't like the idea of going out and stealing parrots."
  "I do not propose to steal them," his stocky partner said. "It is my intention to try to buy them."
  "Buy them?" Pete demanded, as Bob looked puzzled also. "How can we buy them when we don't even know where they are?"
  "You're forgetting the Ghost-to-Ghost Hookup," Jupiter said. "I know at least three boys who live in this section of Hollywood." He put his finger on the map where Carlos had drawn a little round a certain area. "I'll telephone those boys. They in turn will call others, and soon the entire area will be blanketed by inquiries."
  Bob and Pete looked impressed.
  "Jupe, you've got it!" Bob exclaimed. "Why, a parrot is interesting to everybody. I mean, if a neighbour buys a parrot, and if the parrot talks well, it's the kind of thing people talk about. Everybody on the block will know about it soon. No matter who bought those parrots from Carlos's uncle, someone will know, and the Ghost-to-Ghost Hookup will spot them!"
  "We can't offer a reward this time," Jupiter said, "but I feel sure just the excitement of helping in an important investigation will spur our ghosts on to help us."

  "[...] Je ne veux pas [...] aller voler des perroquets.
  -Qui te parle de les voler? Nous les achèterions.
  -Les acheter? Quand nous ne savons même pas chez qui ils sont?"
  Peter et Bob avaient l'air perplexe.
  "Vous oubliez le relais fantôme, remarqua Hannibal. Je connais au moins trois garçons qui habitent dans ce quartier."
  Il désigna, sur le plan, le quartier signalé par Carlos.
  "Je vais leur téléphoner. Ils appelleront leurs amis, et, bientôt, tous les perroquets du coin vont être recensés."
  Peter et Bob parurent impressionnés.
  "Babal, c'est génial! s'écria Bob. Un perroquet, ça intéresse tout le monde. Quand quelqu'un achète un perroquet ses voisins en parlent. Le relais fantôme va faire merveille, j'en suis sûr.
  -Cette fois, nous ne pourrons offrir de récompense, remarqua Hannibal. Mais le renseignement que nous recherchons est si facile à obtenir qu'il n'en mérite pas."

  Cet ancêtre de nos réseaux sociaux reste ingénieux pour les années 60, l'époque où le roman est publié pour la première fois. Mais Robert Arthur sait se montrer subtil puisqu'il se sert de cette invention pour intégrer des problèmes, des obstacles à leur enquête. Car c'est à double tranchant.
  Le premier inconvénient c'est que la multiplication des appels amorcée par l'invention de Jupiter/Hannibal causent des perturbations sur les lignes téléphoniques de Rocky, au détriment de la mère de Bob, comme on peut le lire dans le Chapitre 5. Vous trouverez l'extrait dans la deuxième partie consacrée aux parents de Bob. Celui-ci réalise alors la force du procédé:

  "Bob stared at his calculations and whistled. No wonder the telephones were giving out a busy signal. Jupiter didn't know his own strength when it came to ideas. The Ghost-to-Ghost Hookup was pure dynamite!"

  "Bob poussa un petit sifflement. Rien d'étonnant à ce que le signal "pas libre" se fît entendre un peu partout."

  Pour une raison ou une autre, la suite de l'extrait n'a pas été traduite. Or, elle a sa petite importance puisqu'elle démontre l'admiration que Bob ressent envers son chef. Je propose donc:

  "Hannibal ne réalisait pas la force de ses bonnes idées. Le Relais Fantôme fonctionnait du tonnerre!"

  On peut bien sûr utiliser un terme bien plus contemporain ("C'est de la bombe!") mais j'ai préféré ne pas faire d'anachronisme.

  Cette deuxième salve d'appels donne de bons résultats au Chapitre 10:

  "The previous evening Jupiter had put into effect his Ghost-to-Ghost Hookup, as planned, concentrating on that section of Hollywood and seeking information about anyone who had recently bought yellow-headed parrots. Several answers had been received from boys in the area. From the information thus received, they learned that a fat man had located two of the parrots - Captain Kidd and Sherlock Holmes."

  "La veille au soir, Hannibal avait lancé son nouveau relais fantôme. Les résultats avaient été encourageants. Les détectives avaient appris que, quelques jours plus tôt, un gros monsieur était allé de porte en porte et avait réussi à racheter deux perroquets nommés Capitaine Kidd et Sherlock Holmes [...]."

  Mais un second inconvénient, que nos amis n'avaient pas envisagé, s'incarne avec l'apparition toujours inopportune de Skinny Norris, leur ennemi juré. La scène figurera dans la deuxième partie consacrée à ce personnage. Par conséquent, toujours dans le Chapitre 10, Peter réalise les effets secondaires et pernicieux du Ghost-to-Ghost Hookup/Relais Fantôme:

  "I've been thinking," he said. "This Ghost-to-Ghost Hookup that Jupe invented for contacting hundred of kids to get information."
  "What about it?" Bob asked. "It's a terrific idea. Almost as good as a radio broadcast."
  "That's the trouble," Pete said. "It gets results, but also it lets a lot of people know what you're up to. And sometimes the wrong person is bound to find out something you'd rather he didn't know. Just as Skinny learned we were interest in parrots and got in ahead of us to buy Scarface."

  "Je pense toujours à ce relais fantôme, remarqua-t-il.
  -Eh bien quoi, ce relais fantôme? C'est une idée sensationnelle, non? C'est comme si on annonçait quelque chose à la radio.
  -Précisément. On obtient des résultats, mais aussi on informe des tas de gens de ce qu'on est en train de chercher. Cela risque de causer des désagréments. Tu vois, c'est à cause du relais fantôme que Skinny a pu se procurer ce perroquet avant nous."

  Il est évident que si j'ai décidé de consacré une série d'articles au Ghost-to-Ghost Hookup/Relais Fantôme, c'est qu'il sera réutilisé dans de prochaines aventures.

SOURCES DES ILLUSTRATIONS:

Illustrations françaises: Scribd (Utilisateur: Claudefermas) (éd. 1967)/Exemplaire personnel (éd. 1982).

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Three Investigators 2.The Mystery of the Stuttering Parrot (1964)/Les Trois Jeunes Détectives 2.Le Perroquet qui bégayait (1967)

Les Trois Jeunes Détectives - Série française (Hachette, Idéal-Bibliothèque/Bibliothèque Verte 1966-1993)

Skinny Norris - 1ère Partie (Tome 1)